Etholoquoi?

image de magazine sur l'éthologie du cheval

Éthologie équine "Étholoquoi?"

L ‘éthologie se définit étymologiquement par « la science des mœurs ». Cette science étudie le comportement animal en général dans son milieu naturel ou en conditions de vie domestique. L’éthologie concerne sans distinction les chevaux, oiseaux, dauphins, hommes ou abeilles. Elle observe également la relation homme-animal.
Rien à voir donc avec une pratique, une méthode ou une discipline équestre.
Notre éthologue va, suivant son sujet de recherche, observer et quantifier les comportements des animaux suivant un protocole expérimental, analyser sans interpréter, et tirer des conclusions qui seront discutées avec d’autres scientifiques, afin de valider et publier les résultats de son étude.
À l’issue d’études universitaires un éthologue ou éthologiste est un scientifique diplômé d’un master (bac+5), qui en général a soutenu une thèse (bac+8).
Parallèlement et pour empiriques qu’elles soient, les pratiques des chuchoteurs ont révolutionné le monde équestre en redéfinissant la vision qui préside à la relation du cheval et de l’humain. Certes, pour aider à faire monter le cheval dans un van, pas certain qu’il faille forcément être Bac ++, reste à choisir le bon éducateur qui sans être un scientifique, aura les connaissances et compétences que requiert cette approche exigeante. Fin de la confusion.

D’OÙ VIENT L’ÉQUITATION ÉTHOLOGIQUE ?

Souvenez vous, tout à commencé en 1996 quand arrivent en France les termes de « Nouveaux Maîtres » ou de « Chuchoteurs » qui désignent les horsemen des États Unis. Tous développent des techniques et des méthodes d’éducation des chevaux basées sur le horsemanship « relation homme-cheval ». Vous connaissez sans doute le Parelli Natural Horsemanship, Elisabeth De Corbigny ou Andy Booth.
En 1998, le film L’homme qui murmurait à l’oreille des chevaux de Robert Redford (adapté du roman de Nicholas Evans « the horse whisperer ») ajoute à l’engouement général pour ces approches dites «comportementales», « naturelles », fondées sur l’observation du comportement du cheval en troupeau.
En 2003, la Fédération Française d’Équitation réunit ces pratiques sous une bannière commune et retient la dénomination « équitation éthologique ». Elle crée dans la foulée les Savoirs éthologiques et les Brevets Fédéraux d’Encadrement d’Équitation Éthologique pour les enseignants.
Pas mal d’intervenants et d’enseignants de bonne foi se font alors appeler « éthologues» ce qui, par parenthèse, fait monter quelques scientifiques sur leurs grands chevaux ! Et ils ont raison, car ces professionnels du cheval ne sont pas des éthologues (on a vu pourquoi).

ON NE REGARDE PLUS LES CHEVAUX DE LA MÊME FAÇON

Quand on est cavalier, que l’on côtoie, monte, travaille les chevaux, c’est un devoir de les connaître afin de respecter leurs besoins et de veiller à leur bien-être. Les balader en licol en corde ne suffit pas.
Cela passe par la compréhension de leurs comportements, de leurs tempéraments, de comment ils perçoivent le monde qui les entoure, comment ils communiquent, comment ils vivent socialement avec leurs congénères, et comment ils apprennent.
C’est tout ça, l’éthologie du cheval : la base de l’équitation, de toutes les équitations ; rappelons nous nos grands maîtres, La
Guérinière (XVIIIe siècle) ou Pluvinel (XVIIe siècle) qui prônaient déjà une équitation qui s’adresse davantage à la « cervelle » du cheval,
« avare de coups et prodigue de caresses ».
L’éthologie équine perpétue et enrichit donc les savoirs de notre héritage trop souvent mis de côté au profit d’une équitation de consommation.

L’éthologie équine ET LE SAVOIR ÉQUESTRE

La FFE a réformé ses Galops (2012) en ajoutant au programme de formation du cavalier,
des notions en éthologie comme les principes d’apprentissage (Galop 5). Elle propose
également un MOOC (e-learning) pour les enseignants, afin d’actualiser leurs connaissances
grâce aux derniers résultats de la recherche scientifique.
Pour en savoir plus, sur internet on trouve des blogs/pages/sites qui diffusent des
informations sur des sujets d’études, c’est le cas de la page Facebook « Ethology Léa Lansade »,
chercheure IFCE en Éthologie à l’INRAE ou du site d’Hélène Roche « heleneroche.fr» ; « l’Association
pour le développement des sciences équines » participe à la réalisation de projets scientifiques
autour des chevaux et rend accessibles les résultats de recherches. Sur le site de l’Institut Français
du Cheval et de l’Équitation (IFCE), onglet équipédia, vous trouverez toutes les informations autour
du cheval sous forme de web conférences/articles/colloques/replays de conférences

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